Fin
Écoute la lettre que t'écrit cet être
Qui aurait, peut être, dû ne jamais naître.
Nulle part où se mettre, sans vouloir de maître
Entouré de traîtres, il envoie tout paître.
Quand il trouve l'amour, il le veut sans détour
Mais de nuits en jours, on lui joue des tours.
Au royaume des sourds, encore et toujours,
Le cri de son cœur lourd prie pour que l'on accourt.
Un désert d'univers est entré dans ce verre
Du quel il boit l'enfer qui coule de ces vers.
Son regard voit l'envers dans un monde pervers
Dont il brise les fers trop souvent découverts.
Jusqu'où va le chemin qui gravit mon chagrin ?
Pour attendre demain, je décris mon destin:
Il s'ouvre au matin de ce jour où ma main
Offrira au malin le début de ma fin.