Peines de reine
Rien dans la nuit ne sera plus joli
Que voir nos vies unies sortir sous peu du lit
Arrête de prier, nos âmes sont couchées!
Qui pourra t'éveiller pour te faire rêver?
Celui qu'ici te dit tout sur les ennemis
Est bien plus que l'ami qui te plût tant jeudi.
Tout le drap du ciel recouvre de miel
L' étoile de réel qui boute le fiel
J'ai tissé tous ces fils pour que mes idylles
Dessinent de profil les faces et piles
Cette force que j'ai, je te la retransmets
Grâce à ce progrès où ma peur disparaît
Maintenant je le sais toi aussi tu m'aimais
Mais point ne le disais, oh, drame préparait!
Pourquoi porte n'ouvre le cœur qui découvre
Tout ce qui recouvre le feu que j'entrouvre
Antéchrist tu me dis. Magicien, je le suis!
C'est en toi que j'écris tout ce que je prédis.
Perd ton temps encor, prie! après avoir subit
La main de ces maudits, haine point ne suffit!
Le démon englouti veut monter du puit.
Par mon épée bénie, loin d'ici, s'enfuit,
Me lance maints défis, en dignité j'agis,
Le tue, et construis la muraille de vie!
Rentre dans l'enceinte, éloigne les feintes
Jetées par ces saintes hors du cadre peintes.
Toutes sont enceintes de bêtes empreintes
Des signes de maintes lois toujours enfreintes.
Protège le berceau! écarte le des sots!
Tu es le seul héros qui garde tous les sceaux.
relis tous les morceaux qu'emportent sur leur dos
Au plus profond de l'eau, les traîtres et les faux.
Tous les gens inconnus de ces steppes venus
Crient la bienvenue au vainqueur devenu.
Peu seront les élus parmi ceux prévenus
Qui enfin auront cru la magie revenue.
Les peines de reine sont autant d'étrennes
Que les années traînent au cœur de mes veines
Jamais plus ne freine l'élan qui m'entraîne
Et que vie reprenne pour que tu comprennes!