Matière
Retourne
la tête, oublie donc les fêtes,
Encor je répète: rien ne m'arrête
Je bâtis des mondes refus de l'immonde
Et envoie des sondes aux âmes profondes.
La
peur qui s'écroule ouvre des sentiments
Vagues où s'enroule la force des amants
Les étreintes de feu sont rayons dans les yeux
Éclairés chez tous ceux qui regardent les cieux
Tu
reçois et reluis, s'allume notre nuit
Et plus jamais ne fuis, un amour et ses fruits
Si tu sais qui je suis, les sons ne seront bruits
Qu'aux tréfonds de celui où le cœur est détruit
Musique
s'écoute au travers des gouttes
Qui perlent des voûtes qui en moi envoûtent
Éloigne les doutes et rejoins ma route
Pourquoi donc ces joutes qui font les déroutes
Les sons
et lumières sortent de ma sphère
Comme les poussières de l'étoile bergère
Illuminant ces vers, ils servent de repère
Un phare qui éclaire toute mon atmosphère.
Tout
est éphémère et tellement précaire
Pour créer sur terre la moindre matière
Se fini la misère, tombent les barrières
Et s'ouvre enfin l'ère de la vie première.