Des rives
Larme, vague de l'âme, écume douce d'ennui,
Découvre cette femme qui seule m'ouvre la nuit.
Fier goéland des mers couve l'œuf sous le vent
Du nid froid et désert d'où la vie se répand.
Peine du lendemain creuse de profonds ravins
Où se baigne le destin pour les âmes sans fin.
Aide le marin solitaire, loin des côtes de cœur,
A trouver la terre vierge de haine et de peur!
Vois cet havre d'amour où s'amarrent mes sentiments,
Tempêtes et beaux jours unissent les vrais amants.
Entends cette musique! harmonies et clameurs
Tissent, sans panique, une voile de bonheur.